Le style est rapide et dynamique, l'auteur nous transporte immédiatement
dans le vif du sujet, au coeur de la cité éternelle. L'intrigue
est subtile, et son développement est émaillé de
descriptions brèves et pertinentes sur la Rome de la Renaissance,
sur l'époque et ses grands personnages, et sur les rivalités
de cour. Les personnages historiques côtoient des héros
de fiction dans une histoire réaliste et originale. G. Prévost,
historien de formation, a réussi là un très bon
roman historico-policier.
Une des victimes semblent avoir pratiqué le plus vieux métier
du monde en heures supplémentaires.... pour un jeune garçon,
n'est-ce point abjecte dans le Rome de la Rennaissance ? De plus il
est fait mention aux déboires de Léonard quant à
certains penchants du Maître pour les jeunes garçons !
Mais l'auteur n'émet aucun avis ; la chose est juste anecdotique
et coule parfaitement dans l'histoire du roman. Contrairement à
"l'onde sépulcrale"
et "le tableau du maître
Flamand", l'homosexualité du tueur n'est pas la raison
des crimes.